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"La rue"

On marche dans le fond de la vie quand on se balade en rue.

On se prosterne, on porte l'écoute,

dans les flaques de quartier.

Ça fait du bruit, ça jouit, ça bourdonne !

Les acteurs de drames vous rattrapent dans le pas,

la comédie ça se mérite,

faut tout un auditoire et choisir ses sujets.

Se libérer à l'alcool, le ventre nu,

un public bien assis, pas des farandoles !

Les figements d'arbres se déplacent d'un trottoir à un autre

et frappent aux portes, comme des chiens hargneux

ça fait vivre les gueules mortes et les langues pâteuses.

Les visages s'habillent de silence,

le mensonge court

dans le noir de la nuit,

meurtriers et voleurs s'envolent !

Le matin brouillonne petit à petit,

les petites bourgeoises sentent bon l'argent

jusque dans leur culotte.

Imaginez être leur amant d'un soir

flirter à table, et dresser les billets,

faut que ça rigole !

Elles dévalent sur leurs échasses,

comme des araignées en errance.

On ne sait jamais,

dans le prodige bêtisier des gens de ce monde.

qu'il y aurait des pilleurs de poudre de nez !

Ça sent bon le café ,

l'heure du chômeur,

l'avent de journée,

la pauvreté qui fait son œuvre bruyante.

L'heure du pain,

des histoires de mains

c'est écrit le bonheur,

des gens n'est pas loin.

On voit le vieux chêne,

ses branches ont gagné le vertige

et balaie le son des pavés

sous les feuilles flétries.

On le nomme le mal aimé,

lui qui portait les oiseaux vers le chemin du ciel

et voyait se confiner à toute heure la conscience des hommes.

Dernières paroles de rue.


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