Sur les rives du monde

On se réveille à 5h45 par ces premières lumières qui semblent décrocher notre inconscient, car le monde est à ma porte et qu'il suffit de la pousser et se laisser guider. A bicyclette on a l'impression de parcourir toutes les routes du monde mais c'est bien dans mon pays que j'embarque. Les cheveux en bagarre ça me laisse libre de tout, d'imaginer et comme la nuit s'envole je dérive avec elle en pensées.

Sur ce chemin solitaire j'en connais plus sur l'instant que sur moi même, d’ailleurs je ne sais même pas mon âge, ça s'oublie vite quand on regarde devant devant soi et le regard perché avec les étoiles.

Le froid ? ça irrigue mes besoins, ça comble mes désirs ça dépouille les veines.